SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
ÉTABLIR UNE SOLUTION POUR LE FUTURUNE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE POUR TOUS
La crise du COVID a engendré une réflexion auprès des peuples des pays dans l’opulence : et si je n’avais plus rien pour me nourrir
La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active
La diversité d’approche du sujet se manifeste par plus de 30 définitions cependant au courant des dernières années, la plupart des définitions ont convergé vers un certain nombre de mots-clés: satisfaction, accès, risque, durabilité.
Et ainsi quatre grands axes ont émergés pour former les piliers de la sécurité alimentaire.
- la disponibilité physique des aliments : la disponibilité alimentaire concerne le « côté de l’offre » de la sécurité alimentaire, et elle s’établit en fonction du niveau de production alimentaire et des stocks, et de la balance extérieure nette ;
- l’accès économique et physique des aliments : un bon niveau de stocks alimentaires au niveau national ou international ne garantit pas en soi la sécurité alimentaire des ménages. En raison des préoccupations entourant les problèmes d’accès à des aliments en quantité suffisante, les politiques visant des objectifs de sécurité alimentaire mettent davantage l’accent sur les revenus, les dépenses, les marchés et les prix ;
- l’utilisation des aliments : on entend généralement par utilisation la manière dont le corps optimise les différents nutriments présents dans les aliments. Un apport adéquat d’énergie et de nutriments dépend de bonnes pratiques de soins et d’alimentation, de la préparation des aliments, de la diversité du régime alimentaire et de la répartition de la nourriture à l’intérieur du ménage. Ces facteurs, conjugués à une bonne utilisation biologique des aliments consommés, déterminent l’état nutritionnel d’un individu ;
- la stabilité des trois autres dimensions dans le temps : même si l’apport alimentaire d’un individu est suffisant à un moment donné, il est toujours considéré à risque de souffrir d’insécurité alimentaire s’il n’a pas régulièrement accès à de la nourriture en quantité suffisante et qu’il est par conséquent exposé à une détérioration de son état nutritionnel. Des conditions climatiques défavorables (sécheresses, inondations), l’instabilité politique (troubles sociaux) ou les facteurs économiques (chômage, hausse des prix alimentaires) peuvent influer sur le niveau de sécurité alimentaire d’un individu.
LES CRISES AU SEIN DU DÉBAT DE LA SANTÉ ALIMENTAIRE
La pandémie de COVID-19
La crise du COVID-19 démontre l’incapacité des pays a survenir aux besoins de ses ressortissants d’avoir une sécurité alimentaire. Plusieurs facteurs ont provoqué cette situation et sont arrivés simultanément ou ont découlé de facteurs précédents.
La pandémie de COVID-19 a entraîné une crise sanitaire et humaine qui constitue une menace pour la sécurité alimentaire et la nutrition de millions de personnes dans le monde. Des centaines de millions de personnes souffraient déjà de faim et de malnutrition avant que le virus ne frappe et, à mois que des mesures ne sont prises immédiatement, nous pourrions nous retrouver dans une situation d’urgence alimentaire mondiale. À plus long terme, les effets de la COVID-19 en tant que telle et ceux des mesures d’atténuation qui en découlent, combinés à la récession mondiale qui se profile, pourraient, sans une action coordonnée à grande échelle, perturber le fonctionnement des systèmes alimentaires. Une telle perturbation peut entraîner des conséquences pour la santé et la nutrition d’une gravité et d’une ampleur jamais vues depuis plus d’un demi-siècle.
La guerre en Ukraine
Les conflits restent le principal facteur de la faim, 70 pour cent des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans des régions touchées par la guerre et la violence. Les événements en Ukraine sont une nouvelle preuve de la façon dont les conflits alimentent la faim, en forçant les gens à quitter leur foyer, en anéantissant leurs sources de revenus et en détruisant l’économie des pays.
La crise du climat
Les prix mondiaux des engrais ont grimpé encore plus vite que les prix des denrées alimentaires, qui restent eux-mêmes à leur plus haut niveau depuis dix ans. Les effets de la guerre en Ukraine, notamment la hausse des prix du gaz naturel, ont encore perturbé la production et les exportations mondiales d’engrais, réduisant l’offre, augmentant les prix et menaçant de réduire les récoltes. Les prix élevés des engrais pourraient transformer la crise actuelle de l’accessibilité alimentaire en une crise de la disponibilité alimentaire, avec une baisse de la production de maïs, de riz, de soja et de blé en 2022.
Les conflits, les chocs économiques, les extrêmes climatiques et la flambée des prix des engrais se combinent pour créer une crise alimentaire d’une ampleur sans précédent. Pas moins de 828 millions de personnes ignorent d’où viendra leur prochain repas. Nous avons le choix : agir maintenant pour sauver des vies et investir dans des solutions qui garantissent la sécurité alimentaire, la stabilité et la paix pour tous, ou voir les populations du monde entier confrontées à une faim croissante.
WFP – Programme alimentaire mondial
Dans des pays comme le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen, le PAM est déjà confronté à des décisions difficiles, notamment la réduction des rations pour pouvoir aider un plus grand nombre de personnes.
Cela revient à prendre à ceux qui ont faim pour nourrir ceux qui sont affamés.
Crise mondiale en 2023
L’ampleur de la crise mondiale actuelle de la faim et de la malnutrition est énorme. Le PAM estime – à partir de 79 des pays où il travaille (et où des données sont disponibles) – que plus de 345 millions de personnes seront confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire en 2023. C’est plus du double qu’en 2020. Cela représente une augmentation stupéfiante de 200 millions de personnes par rapport aux niveaux de la pré-pandémie de COVID-19.
Plus de 900 000 personnes dans le monde luttent pour survivre dans une situation de faim catastrophique ou à un pas de la famine. C’est dix fois plus qu’il y a cinq ans, une augmentation d’une rapidité alarmante. Une réponse immédiate est nécessaire. La communauté mondiale ne doit pas manquer à sa promesse de mettre fin à la faim et à la malnutrition d’ici à 2030.
Le PAM est confronté à de multiples défis : le nombre de personnes souffrant d’une faim aiguë continue d’augmenter à un rythme que le financement ne pourra probablement pas suivre, tandis que le coût de la fourniture de l’aide alimentaire n’a jamais été aussi élevé en raison de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et des carburants.
Les besoins non satisfaits augmentent le risque de faim et de malnutrition. Si les ressources nécessaires ne sont pas mises à disposition, le prix à payer sera la perte de vies humaines et le recul d’acquis durement gagnés en matière de développement.
WPF – Programme alimentaire mondial
DÉVELOPPER UNE ALIMENTATION SAINE ET DURABLE POUR TOUS
Comment répondre aux problèmes par une solution adéquate
Disponibilité : avoir un produit en stock c’est répondre aux besoins fondamentaux d’accès à ce produit à tout moment. La disponibilité d’un produit doit répondre aux contraintes liées aux facteurs socio-économiques d’un pays et de sa volonté d’avoir une base forte pour ses citoyens.
Accès : avoir accès à une alimentation existante ne devrait pas être une question de rentabilité mais une conscience collective du plus juste. La surproduction démontre bien comment une mauvaise gestion est gérée par l’appât du gain. Il serait temps d’expliquer aux personnes en précarité alimentaire pourquoi on détruit les surplus alimentaires, au lieu de les nourrir.
Utilisation : un aliment sain est le minimum que l’on doit attendre d’un produit qui se trouve dans l’assiette. La malnutrition est un facteur tout aussi important dans les pays occidentaux ou l’alimentation est abondante.
Stabilité : la stabilité d’un écosystème alimentaire répond aux 3 prérequis de la disponibilité, accès et utilisation en proposant une production diversifiée, accessible à tous et contenant les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme humain.