SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

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UNE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE POUR TOUS


La crise du COVID a engendré une réflexion auprès des peuples des pays dans l’opulence : et si je n’avais plus rien pour me nourrir

 

La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active

(Définition : Sommet mondial de l'alimentation — 1996)

La diversité d’approche du sujet se manifeste par plus de 30 définitions cependant au courant des dernières années, la plupart des définitions ont convergé vers un certain nombre de mots-clés: satisfaction, accès, risque, durabilité.

Et ainsi quatre grands axes ont émergés pour former les piliers de la sécurité alimentaire.

  • la disponibilité physique des aliments : la disponibilité alimentaire concerne le « côté de l’offre » de la sécurité alimentaire, et elle s’établit en fonction du niveau de production alimentaire et des stocks, et de la balance extérieure nette ;
  • l’accès économique et physique des aliments : un bon niveau de stocks alimentaires au niveau national ou international ne garantit pas en soi la sécurité alimentaire des ménages. En raison des préoccupations entourant les problèmes d’accès à des aliments en quantité suffisante, les politiques visant des objectifs de sécurité alimentaire mettent davantage l’accent sur les revenus, les dépenses, les marchés et les prix ;
  • l’utilisation des aliments : on entend généralement par utilisation la manière dont le corps optimise les différents nutriments présents dans les aliments. Un apport adéquat d’énergie et de nutriments dépend de bonnes pratiques de soins et d’alimentation, de la préparation des aliments, de la diversité du régime alimentaire et de la répartition de la nourriture à l’intérieur du ménage. Ces facteurs, conjugués à une bonne utilisation biologique des aliments consommés, déterminent l’état nutritionnel d’un individu ;
  • la stabilité des trois autres dimensions dans le temps : même si l’apport alimentaire d’un individu est suffisant à un moment donné, il est toujours considéré à risque de souffrir d’insécurité alimentaire s’il n’a pas régulièrement accès à de la nourriture en quantité suffisante et qu’il est par conséquent exposé à une détérioration de son état nutritionnel. Des conditions climatiques défavorables (sécheresses, inondations), l’instabilité politique (troubles sociaux) ou les facteurs économiques (chômage, hausse des prix alimentaires) peuvent influer sur le niveau de sécurité alimentaire d’un individu.

LES CRISES AU SEIN DU DÉBAT DE LA SANTÉ ALIMENTAIRE


La pandémie de COVID-19

La crise du COVID-19 démontre l’incapacité des pays a survenir aux besoins de ses ressortissants d’avoir une sécurité alimentaire. Plusieurs facteurs ont provoqué cette situation et sont arrivés simultanément ou ont découlé de facteurs précédents.

La pandémie de COVID-19 a entraîné une crise sanitaire et humaine qui constitue une menace pour la sécurité alimentaire et la nutrition de millions de personnes dans le monde. Des centaines de millions de personnes souffraient déjà de faim et de malnutrition avant que le virus ne frappe et, à mois que des mesures ne sont prises immédiatement, nous pourrions nous retrouver dans une situation d’urgence alimentaire mondiale. À plus long terme, les effets de la COVID-19 en tant que telle et ceux des mesures d’atténuation qui en découlent, combinés à la récession mondiale qui se profile, pourraient, sans une action coordonnée à grande échelle, perturber le fonctionnement des systèmes alimentaires. Une telle perturbation peut entraîner des conséquences pour la santé et la nutrition d’une gravité et d’une ampleur jamais vues depuis plus d’un demi-siècle.

La guerre en Ukraine

Les conflits restent le principal facteur de la faim, 70 pour cent des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans des régions touchées par la guerre et la violence. Les événements en Ukraine sont une nouvelle preuve de la façon dont les conflits alimentent la faim, en forçant les gens à quitter leur foyer, en anéantissant leurs sources de revenus et en détruisant l’économie des pays. 

La crise du climat

Les prix mondiaux des engrais ont grimpé encore plus vite que les prix des denrées alimentaires, qui restent eux-mêmes à leur plus haut niveau depuis dix ans. Les effets de la guerre en Ukraine, notamment la hausse des prix du gaz naturel, ont encore perturbé la production et les exportations mondiales d’engrais, réduisant l’offre, augmentant les prix et menaçant de réduire les récoltes. Les prix élevés des engrais pourraient transformer la crise actuelle de l’accessibilité alimentaire en une crise de la disponibilité alimentaire, avec une baisse de la production de maïs, de riz, de soja et de blé en 2022.

Les conflits, les chocs économiques, les extrêmes climatiques et la flambée des prix des engrais se combinent pour créer une crise alimentaire d’une ampleur sans précédent. Pas moins de 828 millions de personnes ignorent d’où viendra leur prochain repas. Nous avons le choix : agir maintenant pour sauver des vies et investir dans des solutions qui garantissent la sécurité alimentaire, la stabilité et la paix pour tous, ou voir les populations du monde entier confrontées à une faim croissante.

WFP – Programme alimentaire mondial

Dans des pays comme le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen, le PAM est déjà confronté à des décisions difficiles, notamment la réduction des rations pour pouvoir aider un plus grand nombre de personnes.

 

Cela revient à prendre à ceux qui ont faim pour nourrir ceux qui sont affamés.

DÉVELOPPER UNE ALIMENTATION SAINE ET DURABLE POUR TOUS